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Master Class Vol.8 - Magnus Carlsen 2nd Edition
Découvrez comment Carlsen a adapté ses ouvertures pour pouvoir surpasser stratégiquement ses adversaires en milieu de partie ou pour obtenir un avantage durable en finale.
Une grande partie de ce qui s'est passé au cours de la première moitié du match à Dubaï (jusqu'à samedi) pourrait être décrite comme quelque peu prévisible - un challenger excellemment préparé gardait les choses sous contrôle contre le champion en titre expérimenté.
Même vendredi, lorsque Magnus Carlsen a remporté une partie marathon, il semblait que les choses suivaient un chemin relativement normal. Une défaite dans une longue finale après avoir survécu à une position difficile en milieu de partie n'est pas une raison pour être extrêmement tourmenté – surtout, face à l'un des joueurs d'échecs les plus forts de l'histoire.
Cependant, cela s'est avéré être le début de la fin pour Ian Nepomniachtchi – et probablement parce que, fieffé hautain, il se prend pour le joueur le plus fort de l'histoire, comme nous l'analysions avec Anish Giri l'autre jour!
Après avoir masqué sa totale désillusion le lendemain de sa première défaite en faisant une nulle sans saveur avec les Blancs, le challenger donnait une première partie en lâchant un ♟ sans aucune compensation. Hier, il a fait mieux encore en donnant simplement une pièce qu'il a soigneusement contribué à enfermer lui-même! Un gag qui arrive souvent dans les tournois de blitz amateurs – et parfois chez les pros, mais qui passe mal au niveau du championnat du monde...
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On s'attendait à mieux en voyant arriver pour cette neuvième manche un challenger qui avait changer de coiffure et qui ouvrait la partie avec 1.c4. Carlsen ne refusait pas le combat en optant pour la ligne la plus pointue avec 3...d4. C'est que le champion du monde et son équipe avait à nouveau préparé un coup surprise avec 5...♝c5. Au 15e coup, Nepo passait à côté d'un coup qui aurait pimenter la partie, et il se retrouvait dès lors avec une position où il ne pouvait espérer mieux que la nulle contre le Norvégien si affûté. Vint alors, au 27e coup, le drame qui restera comme une tâche indélébile dans l'histoire du championnat du monde d'échecs:
27.c5?? Image rémanente: Nepomniachtchi dira à Carlsen après la partie qu'il pensait que le déplacement du ♘ en c5 pouvait protéger le ♗b7. Or en poussant le ♙, cette case est maintenant indisponible pour le ♘ – le genre d'erreur tout à fait compréhensible chez les amateurs et les pros lorsqu'ils sont dans un terrible zeitnot ou dans un bullet, mais difficilement acceptable dans une partie de championnat du monde alors qu'on a encore près d'une heure à la pendule et que la position est tout ce qu'il y a de plus calme... Carlsen voyait immédiatement, même s'il n'en croyait pas ses yeux, qu'avec 27...c6, il piégeait le ♗b7. Nepo considérant cela depuis la salle de repos s'y réfugiera pendant plus de 20 longues minutes, laissant le champion du monde à sa perplexité:
No words. pic.twitter.com/sqFi5aiw5K
— Olimpiu G. Urcan (@olimpiuurcan) December 7, 2021
28.f3 ♞h6 29.♖e4 ♜a7 30.♖b4 ♜b8 – la messe est dite...
Ian Nepomniachtchi vs Magnus Carlsen – un souvenir qui ne restera pas impérissable... | Photo: Niki Riga.
Ian Nepomniachtchi saura-t-il encore nous surprendre dans ce championnat du monde – et cette fois de manière positive? C'est tout le mal que nous lui souhaitons!
Peut-être plus philosophe qu'on ne le croit, Nepo ne s'est pas décomposé durant la conférence de presse. | Photo: Niki Riga.
