01/01/2025 – Le championnat du Monde de blitz masculin s'est terminé par la décision des deux finalistes, Carlsen et Nepo, d'arrêter la confrontation au bout de 7 parties, exigeant des arbitres qu'ils leur accordent le partage du titre. Le règlement indiquait que les joueurs devaient s'affronter jusqu'à ce que l'un deux gagne une partie (règle dite de la "mort subite"). Malgré le fait que le Norvégien, alors qu'il recevait le
titre de meilleur joueur de tous les temps à l'occasion du centenaire de la FIDE, avait ouvertement méprisé Dvorkovich, le président de la FIDE, il a reçu le soutient du président de la Fédération internationale dans
"l'affaire du pantalon". Cela a donné des ailes au n°1 mondial qui en a profité pour faire un nouveau coup d'éclat démontrant qu'il ne désire pas seulement dominer sur l'échiquier, mais aussi sur la politique de ce sport. Kasparov en avait fait de même de son temps, laissant la visibilité des échecs dans une situation minable pendant près de dix ans. On sait ce qu'il en est advenu: l'Ogre de Bakou est sorti de la scène échiquéenne par la petite porte en même temps que se cicatrisaient les plaies laissées par l'hybris du champion. L'histoire va-t-elle se répéter? La soumission des arbitres aux desiderata de Carlsen plutôt qu'aux règles que tous les autres joueurs sont censés suivre laisse en tout cas planer une époque anarchique à venir pour tous les organisateurs de tournois! Que pouvaient faire les arbitres et le président de la Fédération face à la concertation des deux gladiateurs richement rémunérés déterminés à cesser le combat? Les priver purement et simplement de leur prix, et annoncer que 2024 n'a pas de champion du monde!