Carlsen fatigué?

Par Paul Kohler
04/02/2023 – Dans un article publié dans Die Zeit, l'envoyé spécial Ulrich Stock revient de Wijk aan Zee avec le sentiment que Magnus Carlsen serait sur le déclin. Au vu du formidable finish du champion du monde, qui, après avoir subi, fait exceptionnel il est vrai, deux défaites d'affilée dans la première moitié du tournoi, l'a vu prendre la deuxième place finale à un petit ½ point du vainqueur, nous avons de la peine à partager l'avis du journaliste allemand. Mais voici quelques extraits, traduits de l'allemand pour vous, des impressions de Monsieur Stock. | Photo: Lennart Ootes

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L'étoile de Magnus Carlsen pâlit, pense Ulrich Stock, si le lecteur veut bien croire le titre que l'auteur a placé en tête de son article sur le tournoi Tata Steel. Carlsen a en effet tout réussi et a l'habitude d'être au sommet et d'être le meilleur:

Il y a un peu plus de neuf ans, à 22 ans, le Norvégien a remporté le titre à Chennai, en Inde. Puis sont venus les championnats du monde de Sotchi en Russie, ceux de New York, de Londres et de Dubaï, et Carlsen est toujours au sommet, y compris dans le classement mondial qui retrace les hauts et les bas mensuels des tournois. Son avance sur le peloton des meilleurs GMs est impressionnante, tandis que ses poursuivants sont très proches en termes de niveau de jeu. En décembre 2022, il est même devenu champion du monde d'échecs rapides et de blitz.

Carlsen un jour, Carlsen toujours? Les échecs lents l'ont lassé depuis un certain temps déjà. Il avait du mal à se motiver pour des mois de préparation et des semaines de duels, et l'été dernier, après une éternelle allusion, il a annoncé qu'il renonçait à un sixième combat de championnat du monde dans le format classique.

L'auteur poursuit en suggérant que Carlsen préparerait sa lente sortie de la scène des échecs classiques. Il est encore le meilleur, mais à Wijk aan Zee, le champion du monde toutes catégories a perdu deux parties d'affilée, ce qui n'était plus arrivé depuis huit ans. Des jeunes arrivent, souvent d'Asie, avec des noms difficiles:

Cette fois-ci, Carlsen est battu par un jeune Ouzbek dont beaucoup de fans d'échecs doivent s'entraîner à épeler le nom. Nodirbek Abdusattorov avait déjà été champion du monde d'échecs rapides il y a un an, avant Carlsen. Le jeune homme de 18 ans est depuis peu encadré par son compatriote Rustam Kasimdzhanov, un brillant théoricien des ouvertures qui avait conduit l'Américain Fabiano Caruana à relever le défi des championnats du monde en 2018.

Il semble que les secondants expérimentés se cherchent de nouveaux commanditaires, car les anciens s'affaiblissent. Caruana est lui aussi présent à Wijk. Il ne parvient pas à faire grand-chose et termine cinquième.

Les nombreux noms inhabituels ... il y a le jeune Indien de 17 ans Rameshbabu Praggnanandhaa, qui est considéré comme un futur candidat aux championnats du monde, ou le fantastique Parham Maghsoodloo d'Iran, qui déclare lui-même ouvertement vouloir devenir champion du monde. Après une partie brillamment gagnée, le jeune homme de 22 ans traverse Wijk en chantant.

 

 

 

 

 


Après plus de vingt ans passés dans l'organisation du Festival international d'échecs de Bienne (Suisse), Paul Kohler en est maintenant le secrétaire général et le directeur du tournoi fermé des Grands Maîtres (GMT). Depuis septembre 2016, vous pouviez lire ses posts quotidiens et ses tweets pour ChessBase dans la langue de Molière. Dorénavant, c'est sur le portail francophone que vous pouvez lire ses articles.

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