La conférence internationale «Jeu d’Échecs et Santé Mentale», un effort conjoint de la FIDE et de la Fédération Française des Échecs (FFE) avec le soutien de Imagine Institute, Teladoc Health et AESIO Mutuelle, a eu lieu le 09 mars 2022, à Paris.
Parmi la multitude de ses atouts, le jeu d'échecs apporte de nombreux bénéfices au service de la santé mentale. Les réalisations et les projets se multiplient au niveau international. La Fédération Française des Échecs est fière d'accueillir cette conférence internationale organisée par notre Commission Santé Social Handicap et notre Commission Internationale. (Éloi Relange, président de la FFE)
Nous avons mis en place la Commission Santé Handicap Social de la FFE pour piloter un ensemble de programmes dédiés aux questions de santé, de bien-être et d'inclusion sociale à travers le jeu d'échecs. Le programme Infinite Chess est le premier d'un ensemble de mesures axées sur la recherche et la santé mentale afin de faire des échecs un nouvel outil au service des professionnels de la santé et des citoyens. (Franck Droin, président de la Commission Santé Social Handicap de la FFE)
La liste des autres participants de la conférence comprend notamment le ministre de la Santé et des Solidarités Franck Belivier, la directrice générale du FIDE Dana Reizniece-Ozola, la déléguée interministérielle des services du Premier ministre pour l'autisme et les troubles neurodéveloppementaux Claire Compagnon, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé pour la santé mentale et la consommation de substances psychoactives Devora Kestel, le président de la Société française de psychiatrie et président du CNQSP FFE "Santé Social Handicap" Maurice Bensoussan.
Le sport professionnel n'est pas la seule mission de la FIDE. Les échecs et le sport, en général, doivent être utilisés pour d'autres objectifs afin de rendre la société plus forte. Les échecs sont un excellent outil pour cela, et nous essayons d'utiliser ces opportunités. Ces derniers temps, nous avons développé diverses initiatives sociales où les échecs ne sont pas utilisés dans le but d'enseigner le jeu lui-même, mais dans celui de la cohésion sociale, de l'amélioration des compétences mentales, de l'autonomisation des filles et d'autres choses encore. L'année dernière, nous avons également adapté nos lignes directrices en matière de responsabilité sociale, ce qui va très bien avec les principes qui ont déjà été encodés dans notre charte et nos politiques. (Dana Reizniece-Ozola)
L'introduction des échecs auprès des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) est l'une des principales initiatives sociales de la FIDE. Le projet Infinite Chess vise à améliorer les connaissances et la sensibilisation aux échecs pour les enfants atteints de TSA, à donner des conseils pratiques aux enseignants et aux parents, à étudier les avantages de l'introduction des échecs et à développer des méthodes d'enseignement.
Dans la deuxième partie de la conférence, Anastasia Sorokina, vice-présidente de la FIDE et responsable du projet Infinite Chess, a ouvert la discussion sur les échecs pour les enfants atteints de troubles du spectre autistique, qui a été suivie par des présentations faites par des spécialistes de différents pays, qui ont partagé leurs expériences pratiques dans l'enseignement des échecs aux enfants atteints de TSA.
Parmi les intervenants, citons Natalia Popova, auteur de programmes d'enseignement, chef du projet visant à enseigner les échecs aux enfants atteints de TSA, Ala Mishchanka, assistante pédagogique spécialisée ayant plus de 15 ans d'expérience, Luis Blasco De La Cruz, de la Commission des échecs dans l'éducation de la FIDE, María Rodrigo Yanguas, WFM et psychologue du sport, Érick Takawira, directeur de la KZN Chess Academy, et Kanthi Devi Sarjoo, orthophoniste/audiologiste de la Browns' School, Emmanuel Nieman, entraîneur d'échecs, Éric Desailly de la Fondation Ellen Poidatz, François Lescure, président de Teladoc Santé France, et Sophie Krief, PDG d'AESIO Mutuelle. Ils ont abordé divers sujets liés à la santé mentale, notamment l'autisme, les DYS, la concentration, l'hyperactivité. Les résultats de leurs études ont montré que les échecs pouvaient améliorer de multiples aspects de la santé mentale.
Selon les intervenants, de nombreuses études récentes ont déjà mis en évidence les bénéfices de la pratique du jeu d'échecs pour soutenir le développement des enfants atteints de troubles du spectre autistique, de DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie) ou de troubles de l'attention et de l'hyperactivité. Mais ces résultats doivent être confirmés par de nouvelles études, plus étendues et plus suivies dans le temps.
Les données d'observation compilées indiquent que le jeu d'échecs est un moyen viable d'améliorer les compétences sociales des enfants atteints de troubles du spectre autistique. L'utilisation de jeux de rôle dans les leçons d'échecs a suscité un langage émotif et a développé leur créativité et leur imagination. (Kanthi Devi Sarjoo, orthophoniste/audiologiste de la Browns' School)
Enfin, Aurélie Renard-Vignelles, Édith Jebob Duvernet, Maxence Augier et le Dr Maurice Bensoussan ont abordé les problèmes de DYS, de concentration et d'hyperactivité.
Les présentations sont disponibles en téléchargement (pdf):
